Créer un site internet

Half Vendôme 2014

Half de Vendôme 2014

 

 

 

 

« Il n’y a pas de plus beaux défis que ceux que l’on se lance à soi-même »

 

Dossard 93 :

 

Natation : Les derniers instants avant le départ sont toujours impressionnants mais une fois que le coup de pistolet de la Direction de course a retenti et que tous se jettent à l’eau, les impressions et émotions fortes sont encore plus décuplées : c’est comme de la « bagarre ». Il est impératif que je me trouve une ligne d’eau, un couloir, moins rude mais à chaque virage, c’est la meute. Il faut absolument s’imposer pour passer en force pour retrouver tout de suite sa place. Nous avons quelques secondes pour analyser, décrypter la situation autour de soi et prendre les bonnes décisions. Je décide d’engager quelques accélérations ponctuelles pour me préserver en fonction de la suite de la course : Vélo +CAP. Je n’utiliserai pas hélas ou trop rarement le battement de mes jambes pour avancer plus vite. Je sors de l’eau en étant pas trop fatigué et fonce rejoindre mon vélo dans l’espace parc prévu à cet effet.

 

Transition n°1 : Je prends le temps et m’applique à bien m’essuyer les pieds après avoir enlevé ma combinaison. J’enfile dans la foulée mes manchons de compression, mes chaussettes, mes chaussures et mon casque sans oublier le porte-dossard. En raison de la pluie, je décide au dernier moment d’enfiler en dessous de ma trifonction un tee-shirt technique « manches longues », clin d’œil de ma tenue portée à l’occasion d’un de mes Ultra Trails : la « Maxi Race du Lac d’Annecy ». J’avale d’un trait un gel Isostar et j’enfourche mon vélo pour dompter au mieux, je l’espère, les 80 km à venir.

 

Vélo : Le début du parcours commence par une petite bosse me laissant peu de temps pour me caler, c’est-à-dire pour prendre mes marques et me projeter dans le mode cycliste. La route n’est malheureusement pas sèche, suite aux averses et à cette pluie pénétrante qui s’abat sur le site de l’épreuve depuis plus de 90 mn, le bitume est mouillé et la chaussé très glissante.

Les conditions météorologiques de course de vélo sont vraiment en ma défaveur : pluie et vent fort. Quelle guigne ! Il me semble être poursuivi par le mauvais sort, pour chacune de mes compétitions, il fait à chaque fois un temps « pourri » !!!  

Le parcours vélo emprunte des chemins serpentant dans la campagne Vendômoise et ces petites routes de campagne au bitume peu entretenu sontparsemées de gravillons et de flaques d’eau. Il me faut donc être vigilant et prendre garde à la chute.

Il y a beaucoup de virages dans la première partie nécessitant sans cesse des relances. Le parcours est de plus composé d’une succession de petites bosses.

Sur certains tronçons, il faut aussi bien ouvrir l’œil car le parcours est ouvert à la circulation !

 

Face à tous ces événements, je n’oublie pas de m’hydrater régulièrement. Cependant, je n’arrive pas à trouver la cadence et à me faire violence mentalementpour avancer.

Je sécurise avant tout mon allure et ma position prudente en selle au regard des nombreuses crevaisons et glissades que j’ai observées de la part de mes concurrents.

Au final, il y aura au cours de ce second triptyque de ce triathlon, pas mal d’abandons sur cette partie Vélo.

Une petite envie naturelle « toilette » commence à poindre doucement, pédalant sur ma lancée, je décide plutôt de m’arrêter sur la partie CAP en considérant l’aspect pratique des choses...

 

Transition n°2 : Je dépose mon vélo ainsi que mon casque à l’emplacement qui m’est réservé. Puis, je change de chaussures et retourne mon porte-dossard. Je décide d’emporter avec moi une petite bouteille énergisante

En arrivant dans l’aire de transition, je suis immédiatement surpris par le nombre de vélos déjà présents. De nombreux concurrents en ont donc déjà terminé avec le Vélo et ont d’ores et déjà attaqué la partie de CAP. Ce constat m’inquiète quelque peu et je commence à être dubitatif relativement à mon chrono car il me semblait que très peu de cyclistes m’avaient doublé ???

 

CAP : Je me résolus donc de filer au plus vite et de foncer éperdument sur la partie course à pieds qui à priori constitue mon point fort. Je bois quelques gorgées et m’arrête, par la force des choses, au bout de quelques kms pour cet arrêt « toilette » qui sera express ! La pluie continue toujours de tomber et mes pieds commencent à souffrir un peu de cette humidité. 

A la fin de la première boucle de 6 km effectuée sur un parcours roulant me permettant de me mettre en jambes, mes chaussures de trail commencent à me gêner et mes pieds déchaussent un peu ! Quelle nouvelle poisse, dans ma précipitation, mes lacets ont mal été faits pendant la seconde transition.

Fou de rage envers moi-même, je décide de m’arrêter pour relacer les 2 paires. Cela me fait perdre bien évidemment quelques minutes et je me fais dépasser par 2 coureurs que je m’étais efforcé, à force de volonté sportive, de doubler.

 

Je quitte alors les abords du plan d’eau pour entamer une deuxième boucle de 14 km mais, cette fois-ci, sur des chemins de terre caillouteux et sur des sentiers en sous-bois moins agréables qui se présentent pêle-mêle en faux plats, en descentes, en côtes et en plats à travers champs. Les organisateurs nous avaient donc données de bons conseils en nous recommandant des chaussures de type Trail. Je comprends maintenant parfaitement pourquoi.

 

Je parviens à doubler une bonne file de coureurs et je continue à poursuivre mon effort et à accélérer en essayant de les impressionner.

Je m’arrête à chaque ravitaillement pour bien m’hydrater à l’inverse de ma stratégie Vélo. Mes jambes ne sont pas lourdes, elles me semblent « costauds » à la fois féroces et vives et répondent bien à mes sollicitations musculaires.

Je m’arrête une troisième fois pour un arrêt toilette imprévu. Au km 12, je ressens de nouveau de très bonnes sensations et décide d’accélérer à bloc ce quime permettra de doubler à nouveau de nombreux concurrents.

 

Cette énergie ne me quittera pas jusqu’à la ligne d’arrivée. Je m’offre même le luxe de m’élancer pour un sprint à fond sur les 200 derniers mètres.

 

Finisher pour une 1ère : Je finis en bonne forme en me disant que j’aurais pu faire mieux mais avec cette météo pourrie, cela était mission impossible pour moi.

Si la distance globale me faisait un peu peur et peut être plus particulièrement l’enchaînement Natation-Vélo, je me suis totalement décomplexé au cours de cette épreuve initiatique. Je pense y avoir pris goût. Cependant, je reste lucide après cette arrivée et je sais pertinemment que le plus dur reste à venir et ce dans un mois : l’Ironman de Nice le 29 juin 2014 !

 

Analysons maintenant à froid mon résultat dans cette épreuve à 100% nouvelle pour moi :

 

Mon bilan chronométrique est, je crois, satisfaisant pour un premier Half Ironman Longue distance, soit Swim 3km / Bike 82km / Run 21km, sachant que je n’avais, à cette date, pris part qu’à un seul Triathlon Courte Distance, c’était, il y a 2 ans, à Paris sans aucun entraînement, ni matériel spécifique (un de mes amis me prêta même pour cette occasion son vélo de course qui était une machine fort simple et qui pesait son poids).

 

Je suis content particulièrement pour ma double performance obtenue en natation (cf. nage en crawl sans battements de jambes d’où un potentiel certain d’amélioration de mon chrono) et en course à pieds (cf. CAP)

La composante Vélo fut correcte mais avec le recul il m’apparaît que je n’étais pas assez concentré sur l’effort, quel dommage n’est-ce pas ! Reste donc pour moi à trouver mon rythme mais mes 80 km que j’ai dû avaler avec la pluie et le vent demeurent une étape cycliste encourageante pour l’épreuve niçoise à venir.

 

En conclusion, ce fut un Half de Guerrier sic les organisateurs lors du briefing d’avant le départ de la course avec en point d’orgue une météo détestable. Ainsi, la pluie incessante et la température extérieure égale au maximum à 12°C ont causé bon nombre d’abandons ou de contre-performances induites par des crevaisons et des cas d’hypothermie.

 

Je vous livre mes données chiffrées de mon résultat :

 

Chrono : 5h 36mn – Place : 161ème.

 

Swim : 0 :55 :17 – Place 157

Transition Swim/Bike : 6 :47

Bike : 2 :53 :50 – Place 250 (Perte de places : -64)

Transition Bike/Run : 2 :49

Run : 1 :37 :58 – Place 66 (Gain de places : +60)

 

Je laisse à votre réflexion le message délivré par le Président :

 

« Tous les 7 ans, le vendômois connait des conditions humides pour son week-end triathlon

On est donc tranquille jusqu’en 2021. Et bizarrement, c’est à chaque fois que nous sommes labellisés « qualificatifs pour les championnats du monde »…Félicitations aux 402 triathlètes qui ont pris le départ, ainsi qu’aux 22 féminines. Tous n’ont pas eu la chance de franchir la ligne, victimes d’avaries diverses, mais on sent que votre préparation est de plus en plus pointue compte tenu de vos états de fraîcheur. Le comité d’organisation a apprécié et apprécie vos messages de compliments, même si de nombreuses attentions que nous avions préparé pour cet anniversaire ont été annulées et sont malheureusement tombées à l’eau… »

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site