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Marathon des Sables 2013

Petit mot de la fin

 

Bonjour à tous !

230km répartis sur cinq étapes, une vingtaine de plats lyophilisés, 4 ampoules, mais une grande satisfaction : avoir passé la ligne d'arrivée avec un classement honorable 150ème. Me voilà "Finisher" du Marathon des Sables comme on dit dans ce petit monde. Comme beaucoup, je n'ai pu retenir une petite larme qui n'était d'ailleurs pas la première de la semaine. L'émotion, voilà ce que j'étais inconsciemment venu chercher dans le Sahara. J'ai pu comprendre sur place pourquoi cette course était si spéciale.

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Quand on est totalement coupés du monde et condamnés à se faire mal pour atteindre un but, les masques tombent. Manger, dormir, courir (se soigner aussi...) étaient nos seules préoccupations. On revient vite à des valeurs simples, qu'on a tendance à oublier au quotidien. L'entraide, le don de soi, l'humilité, l'écoute. J'en retiendrai une aventure hors norme même si le côté humain a parfois été manquant. Trop d'individualisme à mon goût.

Pour conclure, je voudrais à nouveau adresser tous mes remerciements :

  • à mes parents, à ma famille et en particulier mes 2 frères (David et Nico), qui ont tous été déterminants pour moi,
  • à mon ami Thierry Doassans, qui à réalisé un travail de fou pour vous faire suivre la course en direct et mettre à votre disposition les échanges de mails envoyés par satellite. Merci encore à toi pour toute la mise en place du site « Authentique Aventure », qui connait le succès que l’on sait…
  • à mes deux sponsors THEIA Partners et P'REFERENCE Consulting qui ont cru en moi,
  • à Anne Leguillier pour ses conseils précieux, sa disponibilité et de sa gentillesse,
  • à mon équipe et mes responsables de travail qui m'ont soutenu et permis de réaliser ce rêve, ce défi fantastique,
  • à mes autres collègues de travail, mes ami(e)s qui m'ont accompagné et aidé à réaliser cette épreuve aussi folle,
  • à mes amis sportifs pour leur enthousiasme communicatif (Audrey, Annie, Céline, Philippe, Romain, Bruno, et tous les autres),
  • à Patrick Bauer (directeur de la course) et toute son équipe, pour avoir organisé une course merveilleuse,
  • sans mes compagnons de tente, Eric, François, Jean-Marie, Sébastien, Jimmy, Yannick, l'aventure n'aurait pas eu la même saveur. Tous sont différents, mais chacun m'a apporté quelque chose.

Je n’ai aucun doute, c’est bien la course à pied la plus dure du monde.

Ce fut une expérience magique, extraordinaire, mythique, magique, incontournable pour tous sportifs aguerris.

Pour conclure, cette semaine aura été exceptionnelle, à la fois riche et éprouvante dans un pays de toute beauté, à faire envier à plus d'un et qui reste à découvrir.

C’était ma première visite au Maroc, qui était encore plus beau que dans mon imagination.

Toutes mes amitiés

 Sébastien DUTHUILLE, dossard n° 372

 

 

 

  Messages d'encouragement au dossard 372

Temps de passage

Le MDS pour les enfants

Diplôme MDS Diplôme MDS

 

 

Si vous projetez de suivre mes traces dans le désert, prenez vos précautions telles le chameau, en prévoyant une méga bosse remplie d’eau et de graisses (62 litres et 32 000 calories consommées pour 5 étapes).

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13 avril : Etape UNICEF

 

 

ETAPE CHARITYUNICEF Logo: MERDANI / MERZOUGA : 7,7 KM

 

Une caravane de solidarité

Pendant trois heures, la longue caravane bleue s’est étendue dans les dunes de Merzouga, les plus hautes du Maroc. Une caravane bleue comme la tenue des Touaregs. Bleue surtout comme la couleur de l’UNICEF, partenaire de cette ultime étape du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES. Une étape obligatoire pour les 970 finishers, mais non chronométrée. Partenaires, familles et amis pouvaient aussi se joindre à ce long cortège, placé sous le signe de la « charity », valeur très intégrée à la culture des participants du MDS, notamment anglo-saxons.  

Ce samedi, seul le symbole de cette marche de 7km importait. Le symbole, c’était cette association avec l’UNICEF. « Nous avons la chance de pouvoir manger à notre faim, de pouvoir nous offrir le plaisir de courir dans de si beaux endroits, confie l’organisateur Patrick Bauer. Il ne faut pas oublier qu’il y a autour de nous des gens qui ont besoin d’aide. Et nous pouvons agir. Cette étape caritative était une caravane de solidarité et de sensibilité. »

L’occasion aussi de digérer toutes les émotions de la semaine, de prolonger encore la magie du MDS en laissant une ultime trace dans le désert. Une trace bien plus durable que celle laissée dans le sable que le vent finira par effacer. Car le financement de cette participation des familles, amis et partenaires permettait de récolter des fonds pour l’association Solidarité Marathon des Sables et le centre de Ouarzazate. Parce que le bonheur est bien plus fort quand il est partagé.

 

 

« Une caravane de solidarité »

Disputée sous les couleurs de l’UNICEF, la dernière étape du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES offrira l’occasion à tous les participants et partenaires d’apporter leur contribution à la démarche solidaire menée depuis toujours par l’organisation.

Pour la première fois dans l’histoire du SULTAN MARATHON DES SABLES, la dernière étape de l’édition 2013 ne sera pas chronométrée.
Même s’il demeure obligatoire, ce dernier effort, au lendemain de l’étape de 42 km, se voudra avant tout un moment de partage et solidarité. Après avoir avancé dans les dunes, franchi les djebels, ou encore traversé les grands lacs asséchés souvent seuls, parfois accompagnés d’un compagnon de fortune rencontré au hasard d’un point de contrôle ou dans un moment difficile, les participants du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES auront la possibilité d’effectuer leur dernières foulées accompagnés de leur famille. Une formidable opportunité de laisser dans le sable, à côté de leurs propres traces, celles de leurs êtres proches à qui ils auront si souvent pensé au fil de leur chemin.

Une trace dans le sable mais surtout une trace bien plus durable auprès des populations locales. Car le financement de cette participation permettra de récolter des fonds pour l’association Solidarité MARATHON DES SABLES et le centre de Ouarzazate où plus de deux cents enfants bénéficient déjà de l’opération Sport Eveil Académie.

Symbole et surtout reconnaissance de cet esprit, cette action sera parrainée par l’UNICEF, organisation mondialement reconnue pour son sérieux et son implication auprès de l’enfance. «Nous avons la chance de pouvoir manger à notre faim, de pouvoir nous offrir le plaisir de courir dans de si beaux endroits, confie l’organisateur Patrick Bauer. Il ne faut pas oublier qu’il y a autour de nous des gens qui ont besoin d’aide. Et nous pouvons agir. J’ai récemment rencontré Aloys Kamuragiye, responsable de l’UNICEF au Maroc.
Nous voulons mettre en place toute cette chaine caritative et en faire profiter les enfants. Tout le monde pourra courir ou marcher main dans la main pour former une belle équipe dans les dunes. Il y a aussi une volonté de sensibiliser les enfants des coureurs avec une dimension pédagogique pour transmettre un message et des valeurs. Cette étape caritative sera une caravane de solidarité et de sensibilité.» 

Une caravane haute en couleurs aussi. «C’est important qu’il y ait une symbolique, éclaire Patrick Bauer. Nous allons distribuer 1 200 tee-shirts bleus avec le logo de l’Unicef. Cela fera des images extraordinaires de cette caravane bleue. Bleu comme l’eau, bleu comme la couleur des Touaregs dans le désert, bleu comme la couleur du ciel.» Un ciel où le soleil brillera encore un peu plus fort ce jour-là…

 

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12 avril : 5ème étape (le marathon du Marathon)

 

 

Rang Nom Prénom Sexe Nationalité Equipe Temps Ecart Moy.
222 372 DUTHUILLE Sebastien H FRA   5H42'44 2H24'08 7.35

 

Message de Sébastien

Un marathon très difficile : des problèmes gastriques tout au long. Ce fut vraiment très dur mentalement ; j'ai craqué à plusieurs reprises.

Grande émotion à l'arrivée. Ce fut vraiment très dur ; je ne doute pas que le MDS est une des courses les plus difficiles au monde... et je l'aurai faîte sans montre et sans cardio. Son parcours est superbe ;  les paysages sont magnifiques. Cette expérience est magique, extraordinaire, mythique ; j'y ai rencontré des gens merveilleux ; j'ai appris que les gens pouvaient être d'un courage extrême. Je suis en train de vivre mon rêve.

Je voudrais remercier :

  • toute ma famille et tout particulièrement mes parents qui m'ont aidé dans la longue préparation de mon sac,
  • mes 2 sponsors qui ont cru en moi,
  • à tous ceux (Thierry, Philippe...) qui m'ont soutenu, accompagné et aidé à réaliser ce rêve ; ce défi fantastique, et l'émotion que je vis actuellement c'est grace à eux et pour eux
  • et bien sûr mes amis, et toutes celles / ceux qui m'ont envoyé des mails car chaque message d'encouragement était la bienvenue.

On trouve rarement l'occasion de dire a ses parents combien on les aime ; je suis très heureux d'avoir pu le faire. Un GRAND merci à vous ; je vous embrasse très fort.

 

Extrait du site MDS

 

Au bout de leur rêve

Ils sont allés au bout de leur rêve, là où la raison s’achève. Au terme des 42,2km de la dernière étape chronométrée du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES, les 980 coureurs au départ de la cinquième étape ont enfin pu laisser exploser leur joie. Oubliée la fatigue, oubliées les douleurs, les ampoules. Oubliés les doutes. Ils sont finishers du SULTAN MARATHON DES SABLES au terme de cinq étapes qui marqueront leur vie de coureur, mais surtout leur vie d’homme. 

Quelle que soit leur performance, à l’instant de franchir la ligne d’arrivée, beaucoup auront conscience d’avoir repoussé ce qu’ils pensaient être leur limite. Beaucoup se seront découverts des forces et des ressources insoupçonnées.

Pour aller chercher cette médaille dans cette étape marathon, entre le djebel El Mraier et Merdani, ils ont d’abord traversé l’oued Ziz, avant d’enchaîner sur un long plateau caillouteux. Après les oueds Moha Fighnas, près du village de Taouz, ils sont entrés dans un nouveau champ de dunettes, hors d’œuvre avant les grandes dunes de l’erg Znaïgui. A la sortie du djebel Debpuhaa, ils ont traversé l’ancien village de M’Fis aujourd’hui en ruine mais qui il y a encore une cinquantaine d’années grouillait d’ouvriers des mines de plomb voisines. Images étonnantes de ces coureurs en train d’écrire leur histoire personnelle dans un décor où l’on ressent l’histoire d’un pays. A l’horizon, ils ont enfin aperçu la si désirée banderole d’arrivée, plantée là, sur une sol de cailloux noirs, au pied des dunes de Merzouga, les plus hautes du Maroc. Sur la ligne, beaucoup de larmes, de cris de délivrance, des scènes de joie, des moments intenses d’émotion au moment de recevoir la médaille des mains de Patrick Bauer, le directeur de course, comme le veut la tradition.

Même si elle n’est pas chronométrée, la dernière étape, samedi, parrainée par l’UNICEF, reste obligatoire. L’occasion pour tous d’écrire à travers les dunes de Merzouga, le point final de leur aventure. L’occasion de méditer sur leur expérience, pour certains, de partager ces instants avec leur famille et leurs amis. Partage, maître mot du SULTAN MARATHON DES SABLES.

 

 

ETAPE N° 5 : JEBEL EL MRAÏER / MERDANI : 42,2 Km

Km 0 : Prendre le cap 100° pour traverser les dunes.
Km 1,7 : Plateau caillouteux.
Km 3,3 : Piton rocheux. Direction S/SE (cap 118°).Alternance de terrains sablonneux et caillouteux.
Km 4,6 : Bord accidenté de l’oued Ziz.
Km 5,5 : ATTENTION ! Grosse crevasse de lit d’oued. Passage technique.
Km 6,1 : Fin du terrain accidenté. Début du lac asséché. Prendre direction S/E (cap 128°).
Km 7,4 : Fin du lac. Suivre le bras d’oued
Km 9,3 : Traversée d’une grosse piste.
Km 10,5 : CP1. Prendre E/NE (cap 76°) et traverser terrain d’oued accidenté.
Km 11,7 : Vallée encaissée dans petite gorge.
Km 13,4 : Fin de la petite gorge. Prendre direction N/E (cap 46°) jusqu’au CP2. Traverser la vallée.
Km 15 : Plateau légèrement caillouteux.
Km 16,1 : Traversée d’oued. Bosses de sable et herbe à chameaux.
Km 17,6 : Fin de l’oued Moha Fighnas. Plateau légèrement caillouteux.
Km 20,7 : Fin du plateau. Suivre balisage qui évite les cultures
Km 22,5 : CP2 au bord de l’oued Beg’a. Suivre balisage qui évite les cultures.
Traverser zone de dunettes avec tamaris.
Km 23,9 : Terrain légèrement caillouteux
Km 24,4 : Traversée de dunettes éparses. Direction N/E (cap 37°)
Km 26,6 : Fin des dunettes. Terrain de cailloux fins.
Km 28,5 : Entrée des dunes de l’erg Znaïgui. Prendre le cap 315°.
Km 31,4 : Sortie de dunes. Suivre l’oued Roub’in Oud qui remonte vers le Jebel Debouaâ.
Km 32,1 : Suivre le petit lit d’oued qui remonte la gorge.
Km 33,7 : CP3 à la sortie de la gorge. Prendre direction O/NO (cap 306°) pour traverser plateau caillouteux.
Km 34,4 : Descendre la petite passe qui mène vers la vallée.
Km 34,6 : Traverser la vallée caillouteuse direction N/O (cap 333°).
Km 35,2 : Passage sablonneux dans relief.
Km 35,7 : Piton rocheux à main gauche. Prendre direction Nord (cap 359°)
Km 37,4 : Mines de M’Fis. Suivre attentivement le balisage pour traverser le vieux village.
Km 38,2 : Fin du village. Prendre direction N/NE (cap 21°) jusqu’au bivouac.
Succession de lits d’oued et de terrains vallonnés ± caillouteux.
Km 42,2 : ARRIVÉE - B6 - REMISE DES MEDAILLES

 

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10 avril : 4ème étape

 

 

Rang Nom <span;">Prénom Sexe Nationalité Equipe Temps Ecart Moy.
125 372 DUTHUILLE Sebastien H FRA   11H45'51 4H51'04

6.46


 

Message du 11/04 (soir) de Sébastien

Journée d'attente difficile nerveusement. 39°C ; irrespirable sous la tente. Impossible de se détendre : la tente est beaucoup trop petite pour 8 personnes. Du sable partout dans le sac, dans le duvet, dans la trousse de toilette...  A 14 heures, il y a eu une tempête de sable qui a raflé toutes les tentes et affaires ; il nous a fallu les ramasser  à des "kilomètres" du camp. L'eau est limitée et très chaude ; les bidons sentent le moisi ; la gamelle est horrible. C'est dur, dur !!!

Demain, le marathon sera difficile dans les dunes, je vais essayer de maintenir le rythme puis d'accélèrer à partir du 30ème kilomètre si j'ai encore des forces. Ma récupération est bonne bien qu'une petite douleur se soit réveillée au talon d'achille.

J'ai bien reçu vos mails qui m'ont fait beaucoup de bien. Merci à David, Christine, Philippe LELEU et T. VERDIN (mes sponsors), Romain et à tous les autres.

Une grande pensée à mes parents.

 

Message du 11/04 (14 heures) de Sébastien

Journée de folie hier : plus de 50° C dans les dunes ; parfois j'ai du monter les djebels à 4 pattes ; une de mes guêtres s'est arrachée dans les  pierres... mais j'ai tenu bon grâce à mon expérience en alplinisme et dans l'ultra

Beaucoup de dégats dans les vedettes et dans le peloton : Laurence KLEIN a abandonné, j'ai repris plus de 3 heures à Vincent DELEBARRE ; la clinique est débordée, les mines sont défaites.

Cette journée de repos va être longue ; il  y a beaucoup de mouches, c'est pénible.

Demain, cela devrait être dur de rester dans les 150 premiers du classement général (Sébastien est 145ème) ; je vais tout donner et accélèrer dans les 20 derniers kilomètres.

Je me sens bien à part quelques courbatures dans les mollets et j'ai le moral au beau fixe car... je vais terminer ce Marathon des Sables. Vivement la douche ; je suis crade et mon tee shirt blanc est devenu marron.

J'embrasse très fort mes parents.

 

Message du 10/4 (soir) de Sébastien

Les 75 kilomètres viennent de se terminer ; ce fut vraiment très "chaud" - sous la canicule, dans les dunes - entre le 44 et 54ème kilomètre. J'ai puisé dans mes réserves.

J'ai une nouvelle ampoule au niveau des ongles que je vais aller faire soigner à la clinique. Puis j'essaierai de dormir, ce ne sera pas simple : tout le monde n'est pas rentré, il y aura des va-et-vient, et nous devrions être serrés sous les tentes.

Récupération demain avant le marathon final. Si je suis en forme, j'essaierai d'accélèrer sur les 20 derniers kilomètres.

Je dédie cette course folle à mes parents Elisa et Philippe.

Merci à Céline, Eric (Issy), Hervé, Godefroy, Philippe LELEU et vous tous pour vos encouragements ; cela fait chaud au coeur.

Bonne nuit.

 

Extrait du site du MDS

 

Hors limites

Toute la nuit, des cris ont troublé le silence du désert. Des cris de joie, de soulagement, de libération même au passage de la ligne d’arrivée de la 4e étape du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES, l’étape longue, celle que tous les concurrents redoutaient tant. Un peu plus de 75km entre Taourirt Mouchanne et djebel El Mraïer, pour entrer dans la dimension hors du temps du MDS. Pendant des heures ils ont avancé de CP en CP, d’oued en oued, de dune en dune, guidés la nuit par leur lampe frontale et par la lumière du grand laser vert posé au CP 5. Guidés par leur flamme intérieure aussi. Ceux qui auront eu la chance de traverser au coucher de soleil le grand champ de dunes situé entre le 45e et le 53e kilomètre, n’oublieront jamais le spectacle qui leur a été offert. Ces teintes uniques du sable et de roche, un décor grandiose pour l’un des plus beaux panoramas 360° que l’on puisse imaginer. Certains ont préféré dormir quelques heures à un point de contrôle avant de repartir boucler leur périple à travers lacs asséchés et longs plateaux parsemés d’acacias.

Au fil des heures, le bivouac a fini de se remplir au cœur de la nuit puis de la journée de jeudi. Les derniers n’arriveront qu’en fin d’après-midi, plus de 30 heures après s’être lancé dans cette grande étape. Des heures dont ils se souviendront tous toute leur vie. Des heures qui pour certains changeront même peut-être le fil de leur vie. Sous les tentes, des coureurs usés, soulagés mais avant tout heureux. Il ne leur reste plus « que » le marathon de vendredi, dernier tronçon chronométré, pour recevoir des mains de Patrick Bauer la médaille de finisher. Pour écrire l’histoire du MDS. Ou plutôt, pour écrire leur histoire

 

 

Un long voyage

Cette étape longue de 75,7km, ils en ont tous rêvé. Certains avec impatience, d’autres, majoritaires, avec anxiété. Beaucoup n’ont jamais couru autant. La fatigue accumulée lors des trois premières étapes amplifie encore les interrogations. Alors, au moment du départ, Patrick Bauer, le directeur de course, tente de les rassurer. « Pas de stress », recommande-t-il. Pas sûr qu’il réussisse à convaincre tout le monde.

Cette quatrième étape du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES est souvent le moment de vérité. Un voyage d’à peine sept heures pour les premiers, de plus de 30 heures pour les derniers (34h temps maximum autorisé). Voyage physique, voyage intérieur aussi où la réflexion sur soi, sur la vie, est souvent la plus fidèle compagne au fil des kilomètres.

Mercredi, à 8h30 (11h30 pour les 50 premiers hommes et les 5 premières femmes), sous un soleil déjà très généreux, 991 coureurs se sont élancés de Taourirt Mouchanne, direction le djebel El Mraïer. Ils ont d’abord franchi un petit col, traversé à nouveau l’oued Rhéris avant d’affronter pour la première fois depuis le départ, de grands cordons de dunes sur plusieurs kilomètres. Ces dunes qu’ils ont vues dans les magazines ou dans les reportages, ses dunes qui les ont fait rêver depuis des mois, des années. Les premiers arriveront en fin de journée mais beaucoup poursuivront leur route toute la nuit, guidés par leur lampe frontale et surtout éclairés par les étoiles. Suivre sa bonne étoile, une philosophie à appliquer à chacun de ses pas sur la caravane du SULTAN MARATHON DES SABLES. Ace soir, ou demain, quand ils franchiront la ligne d’arrivée, ils seront fiers, d’entrer à leur tour dans la grande histoire du MARATHON DES SABLES. Ils pourront savourer le temps du repos avant d’aborder vendredi les 42km de la dernière étape chronométrée.

 

 

 

TAOURIRT MOUCHANNE / JEBEL EL MRAÏER : 75,7 Km

Etape de 75,7 Km à parcourir en partie de nuit et en un temps maximum autorisé de 34 heures.

A partir du CP4, le lieu de bivouac est libre pour chaque concurrent, mais doit rester sur l’axe du parcours et être bien visible (lampe frontale allumée). Lampe frontale allumée dès 19 heures.

Pour cette étape les meilleurs des classements général et féminin partiront environ 3 heures après le 1er départ.

Premiers départs prévus à 8h30/9h00 heure locale (soit 10h30/11h00 heure française).

ETAPE N°4 : TAOURIRT MOUCHANNE / JEBEL EL MRAÏER : 75,7 Km

Km 0 : Prendre direction Est (cap 101°) jusqu'au CP1.
Succession de terrains sablonneux avec végétations et de terrains finement caillouteux.
Km 7 : Faux plat montant et sablonneux.
Km 11,5 : CP1. Prendre direction N/NE (cap 31°) jusqu'au jebel Zireg. Sable puis pierres.
Km 13,2 : Début de la montée vers la vue panoramique du haut du Zireg.
Km 13,5 : Sommet. ATTENTION ! Bien suivre le petit sentier pendant 200 m pour descendre par la partie stable.
Succession de montées et descentes sablonneuses jusqu'au Km 16,5.
Km 16,5 : Passage caillouteux au niveau des arbres. Descente sablonneuse vers la gorge.
Km 18 : Petite gorge ensablée. Suivre le lit d'oued.
Km 19,3 : Fin de la gorge. Prendre direction Est (cap 89°) jusqu'au CP2, dans la vallée sablonneuse
et caillouteuse. Faux plat.
Km 24 : CP2 près d'un arbre isolé. Continuer E/NE (cap 74°) jusqu'au Km 26,1.
Km 24,8 : Piton rocheux à main droite.
Km 26,1 : Relief isolé à main droite. Même direction (cap 65°) jusqu'au K32.
Km 26,6 : Petit passage entre reliefs après faux plat montant.
Km 27,1 : Second passage entre reliefs sur terrain plus ou moins caillouteux.
Km 30,4 : Virer vers la gauche dans passe sablonneuse montante.
Km 32 : Traversée de l'oued Rheris sur le cap 55°. Terre battue, fech-fech et tamaris.
Km 34,4 : Sortie d'oued. Même direction jusqu'au CP3. Terre battue accidentée puis ± caillouteux.
Km 36,7 : CP3 avant les dunes. Traverser les dunes sur le cap 107° jusqu'au Km 41.
Km 41 : Sommet sablonneux du jebel Lahnoune. Vue panoramique. Descente sablonneuse.
Km 41,8 : Bord du lac asséché. Longer le jebel à main gauche direction N/E (cap 54°) pour regagner le CP4.
Km 45,2 : CP4. Suivre le balisage qui évite les plus hautes dunes et prendre le cap 74° jusqu'au point
de positionnement du laser. Vallonné et sablonneux.
Km 52,9 : Fin des dunes. Traversée d'un oued, puis montée vers le laser.
Km 53,5 : Point de positionnement du laser sur une petite hauteur. ATTENTION : le CP5 est plus loin !
Km 54,2 : CP5. Prendre direction Nord (cap 5°). Dunettes puis terrain ± caillouteux.
Km 56,6 : Traversée d'un lit d'oued sablonneux.
Km 57,8 : Jebel Touh Ilh à main gauche. Direction N/E (cap 37°) jusqu'au CP6.
Km 59,1 : Succession de petits vallons ± caillouteux.
Km 64,2 : Traversée d'une grosse piste. Même direction N/E (cap 37°). Vallonné peu caillouteux.
Km 65,2 : CP6. Continuer jusqu'à l'oued El Jdaid.
Km 65,6 : Lit d'oued sablonneux : virer vers la droite direction générale E/NE (cap 62°).
Km 67,9 : Sortie de l'oued. Bosses de sable et herbe à chameaux puis plateau caillouteux.
Km 68,9 : 2e zone de bosses de sable et herbe à chameau.
Km 69,6 : Traverser la vallée faiblement caillouteuse direction E/NE (cap 58°).
Km 72,7 : Traversée de l'oued Outanouel direction N/NE (cap 27) jusqu'au bivouac.
Bosses de sable et herbe à chameaux.
Km 73,8 : Dunettes à main droite. Terrain faiblement caillouteux.
Km 75,7 : Arrivée B5

 

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9 avril : 3ème étape

 

No news de Sébastien sur cette troisième étape ... mais en back-up, il nous avait laissé Invictus, un court poème de l'écrivain William Ernest Henley

 

« Peu importe combien le voyage sera dur,

Et combien la liste des châtiments sera lourde,

Je suis le maître de mon destin,

Je suis le capitaine de mon âme. »

Sacré Sébastien !!! 

 

 

Rang Nom Prénom Sexe Nationalité Equipe Temps Ecart  Moy.
193 372 DUTHUILLE Sebastien H FRA   5H05'35 2H05'18

 7.46

 

 

Extrait du site MDS

 

De toutes les couleurs

Le blanc des lacs asséchés, l’orange et le rose du sable, le noir des rochers et le bleu du ciel, la 3e étape du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES a offert aux 1001 coureurs une formidable palette de couleurs sur les 38km entre le Djebel El Otfal et le Djebel Mouchanne. Les pisteurs avaient prévenu : « c’est l’une des plus belles étapes du SULTAN MARATHON DES SABLES. » Promesse tenue avec d’impressionnantes images de cette longue file indienne se dessinant au travers des brumes de chaleur sur d’interminables lignes droites. Parfois, au loin, on croit même distinguer quelques mirages. Phénomènes physiques, hallucinations dues à la fatigue, difficile de savoir. Grand moment aussi lors de la traversée de la passe EL March avec son oasis, ses palmiers mais aussi son sable qui rend chaque pas plus éprouvant. Il faut pourtant avancer vers le djebel Ras Kemouna, longer les montagnes Zireg où s’est collé le sable et enfin, sous un soleil que la disparition du léger voile du matin rend désormais brûlant, affronter une ultime ligne droite de près de dix kilomètres sur un lac asséché puis à travers quelques dunettes. Au bout, le bivouac et la perspective de se reposer avant d’affronter la longue étape de mercredi. Une étape de 75,7km entre Mouchanne et le djebel El Mraïer crainte par la plupart des coureurs. Longue sera la route. 

 

 

 

 

JEBEL EL OTFAL/JEBEL MOUCHANNE : 38 Km

Km 0 : Prendre direction Sud (cap 181°) jusqu’au km 5,1. Terrain plat peu caillouteux.
Km 5,1 : Pointe des reliefs à main gauche. Continuer direction Sud (cap 178°) jusqu’au km 10,4
Km 9 : Piton rocheux à main gauche.
Km 10,2 : Piste.
Km 10,4 : Entrée de la passe de Maharch.
Km 13 : CP1 sur le lac à la sortie de la passe. Prendre direction S/SO pour traverser le lac asséché.
Prendre direction S/SO (cap 200°) pour traverser le lac.
Km 15,9 : Fin du lac. Début de la gorge. Montée.
Km 16,4 : Sommet ensablé.
Km 16,9 : Vallée caillouteuse.
Km 17,2 : Passage sablonneux dans le jebel Ras Khemmouna.
Descendre pour traverser vallée sablonneuse du Mziouda direction Sud (cap 175°).
Km 19 : Fin de la vallée. Sortie de passe. Prendre direction O/SO (cap 250°) pour CP2.
Terrain sablonneux puis un peu caillouteux.
Km 22,5 : CP2 près d’un petit monticule.
Km 23,4 : Montée dans le jebel Mhadid Al Elahau.
Longer la crête qui domine les 2 vallées situées de part et d’autre du jebel.
<span;">Km 25,6<span;"> : Virer vers la gauche. Descente sablonneuse.
Km 25,9 : Vallée. Prendre direction Ouest (cap 263°) jusqu’au CP3. Montée sablonneuse.
Km 27,2 : Sommet de la passe du Zireg. Descente sablonneuse.
Km 29,3 : Faux plat sablonneux.
Km 32,4 : CP3 sur petit monticule. Prendre direction O/SO (cap 254°) jusqu’au bivouac.
Km 35,9 : Piton rocheux à main gauche (poste militaire).
Km 38 : Arrivée B4

 

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8 avril : 2ème étape

 

 

Message de Sébastien

Une journée difficile, une véritable epreuve de montagne, technique voire dangereuse.

Mais malgré une nuit encore agitée, elle s'est bien déroulée sans trop forcer ; vraiment content de ma performance (voir plus bas) car le plateau est de très bon niveau ;  je lacherai les chameaux (mot d'humour du site) sur les 75 kms. 

De plus en plus chaud, environ 46° au soleil... mais un décor superbe.

Je sors de la clinique car j'ai 2 ampoules au pied. Un peu inquiet bien sûr mais le moral est au beau fixe : je me sens en pleine forme physique et m'alimentant bien, je n'ai aucun problème gastrique. Pourvu que cela dure.

En fin de compte, il me semble que j'ai eu plus de mal hier qu'aujourd'hui ; je ne devais pas encore être acclimaté. Today, les jambes ont superbement déroulé malgré les 3 djebels (10%, 20%, 25%). Il a fallu toutefois que je reste très concentré car nous courons la plupart du temps sur des cailloux et du sable, et le poids du sac change parfois ma foulée.

J'ai beaucoup pensé à mon frère David à qui je dédie cette course ainsi qu'à mon 2ème frère Nico. Bises à mes parents.

PS  : Petit changement, nous avons accueilli un autre coureur sous la tente.

 

Rang Nom Prénom Sexe Nationalité Equipe Temps Ecart Moy.
173 372 DUTHUILLE Sebastien H FRA   4H46'23 2H01'48 6.49


 

 

Extrait du site MDS

 

Au pied du mur de sable

Il est là devant eux. Le djebel el Otfal se dresse devant les 1017 coureurs de la deuxième étape du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES.

Deux kilomètres de montée avec une pente à 25% de moyenne, épilogue et point d’orgue d’une étape de 30,7km au cours de laquelle ils ont déjà gravi le djebel Hered Asfer et pu apprécier sur ses crêtes, ses formes si particulières qui donnent parfois l’impression d’apercevoir des châteaux forts.

Tous ces coureurs se sont ensuite engouffrés dans une longue vallée avant de se retrouver, là au pied de ce mur de sable. Sur la paroi, haute d’’environ 250 mètres, le sable s’est accumulé au fil des saisons, poussé par les vents du désert. Un sable qui rend chaque pas encore plus difficile, avec parfois même la sensation de reculer. Terrible quand, sous un soleil de plomb, on se bat depuis des heures pour avancer, juste avancer quelle que soit l’allure, pour rejoindre le bivouac posé au pied de la descente. L’effort est brutal, intense.... mais au sommet la récompense est là, un panorama à 360° sur l’ensemble de la région et une immense étendue, fascinante par sa platitude, où les attend le bivouac.
Si les premiers, avec comme la veille les victoires de Mohamad Ahansal et Laurence Klein, auront mis moins de trois heures pour boucler l’étape, derrière, certains auront besoin de plus de 8 heures pour rejoindre leur tente et goûter un indispensable repos... avant de repartir mardi pour la 3e étape entre le djebel El Otfal et le djebel Mouchanne, longue de 38 km.

 

 

 

 

OUED TIJEKHT / JEBEL EL OTFAL : 30,7 Km

Km 0 : Prendre direction O/SO (cap 253°) jusqu’au km 7,5.
Km 0,7 : Traversée d’une grosse piste.
Km 1,6 : Traversée d’une grosse piste. Toujours O/SO sur terrain plat.
Km 2,8 : Dunettes et sable d’oued pendant 1,2 km.
Km 4 : Fin des dunettes. Terrain plat et peu caillouteux.
Km 6,8 : Faux plat montant légèrement accidenté et ± caillouteux.
Km 7,5 : Début montée du jebel Hered Asfer.
Suivre sentier balisé sur la crête puis à travers les reliefs vallonnés.
Km 11,6 : Descendre dans la vallée un peu avant les rochers en forme de ruines.
Km 12 : CP1 dans la vallée. Direction générale Ouest (cap 288°) jusqu’au Km 15,6.
Km 15,6 : Traversée de l’oued Rheris en suivant même direction.
Km 16,5 : Début de passe. Montée abrupte vers la crête du jebel Joua Baba Ali. (± 15%).
Km 16,8 : Suivre le balisage sur la crête. ATTENTION passages techniques !
Km 18,7 : Virer vers la gauche. Descente sablonneuse très raide.
Km 19 : Bas de la descente. Traverser la vallée direction S/O (cap 226°) jusqu’au CP2.
Km 24 : CP2 avant le jebel El Otfal. Prendre direction SO (cap 217°) pour ascension difficile.
25% de pente moyenne jusqu’au sommet. Montée alternant parties rocheuses et sable.
Km 26 : Sommet du jebel. Virer à gauche sur une centaine de mètres.
Km 26,1 : Virer à droite pour rejoindre lit d’oued.
Km 26,2 : Lit d’oued rocheux. Descente.
Km 27,5 : Fin de la descente dans le lit d’oued. Traverser la plaine très caillouteuse.
Km 28,6 : Entrée des dunes. Prendre cap 225°.
Km 29,9 : Sortie des dunes.
Km 30,7 : Arrivée B3.

 

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7 avril : 1ère étape

 

 

Message de Sébastien

Vendredi, journée difficile avec une arrivée de l'avion avec 1 heure de retard  puis 7 heures de car avant d'arriver au bivouac vers 20h30.

Je me suis installé dans la tente n°78 nous sommes 6, uniquement des francais, par ailleurs très sympas.

Samedi matin a été consacré aux contrôles puis repos et petite promenade dans l'après mdi. La nuit est tombée vers 19 heures. Coucher à 22 heures.

Lever ce matin à 5h15, la nuit a été très difficile car il a fait assez froid et  je ne me suis pas encore fait de dormir sur des pierres ; je regrette de ne pas avoir pris de matelas. 

Sous une température d'environ 41° C., j'ai évité de forcer lors de cette première journée ; il faut temporiser avant les 75 kms. Toujours pas de bobos et d'ampoules.

Classement général
Rang Nom Prénom Sexe Nationalité Equipe Temps Ecart Moy.
237 372 DUTHUILLE Sebastien H FRA   5H00'11 2H09'15 7.40

 

Demain, journée difficile avec les djebels.

Pensées très fortes à mes parents et mes frères et soeurs Nico et David, mes amis Philippe et sa fille Aurélie, Bruno, Stéph, mon équipe taf, Martine, Christine, Bénedicte, Jorge, Abdoul, Benoît pour ta gentillesse et tous les autres. Je vous aime tous et merci pour votre soutien.

Je dédie cette première victoire à mon Grand père Pajean et ma Grand mère Madeleine.

Extrait du site MDS

 

Sur le chemin de leurs rêves

Le mythique tube « Highway to Hell » d’ACDC a soudain retenti dans le djebel Ihrs, quelque part dans le Sahara sud-marocain. Le traditionnel signal de départ sur le SULTAN MARATHON DES SABLES, la libération pour les 1024 participants de cette 28e édition, un record. Tandis que les favoris s’envolaient dès les premiers kilomètres, la longue file indienne des coureurs s’étendait à travers les somptueux paysages. Après la traversée d’une petite vallée débouchant sur l’oued Rhéris, un des plus gros oueds de la région, la caravane pénétrait ensuite dans son premier champ de dunettes. Moment toujours magique pour ces coureurs venus du monde entier, l’esprit rempli de ces images qui ont fait la légende du Marathon des Sables.

Cette première étape est pour les plus anciens l’occasion de retrouver leurs repères. Pour les novices, elle est une immersion dans l’aventure, dans l’esprit MDS où la difficulté du parcours est largement compensée par le plaisir de laisser sa trace dans ce décor unique. Un dernier col très caillouteux pour pénétrer dans l’oued Tijekht et la banderole d’arrivée, symbole de délivrance et de repos, est en vue.

Plus longue que d’ordinaire, cette première étape aura marqué les esprits. Les organismes aussi avec des températures déjà supérieures à 35°. Peu de répit pourtant sur le SULTAN MARATHON DES SABLES. Ce lundi, les coureurs s’attaqueront à la deuxième étape longue de 30,7km et marquée par plusieurs ascensions de djebels très spectaculaires.

 

 

 

 

JEBEL IRHS / OUED TIJEKHT : 37,2 Km

Km 0 : Prendre direction Sud (cap197°) jusqu’au Km 2,2. Peu vallonné.
Km 2,2 : Passe dans Jebel Mech Irdane. Virer à gauche dans la vallée direction S/E (cap135°).
Km 3,9 : Franchir la passe caillouteuse puis suivre E/SE (cap 116°) jusqu’à la passe suivante.
Km 5,1 : Passe sablonneuse.
Km 5,5 : Sortie de passe. Prendre direction Sud (cap 177°) jusqu’au groupe de palmiers.
Km 7,3 : Groupe de palmiers. Rejoindre le pied du jebel.
Km 7,8 : Petite montée dans le jebel.
Km 8,5 : Pont Rheris. Virer à droite à la sortie puis direction Sud (cap 172°) jusqu’au CP1.
Km 9,1 : Terrain accidenté, crevasses du lit de l’oued Rheris.
Km 9,7 : Sortie d’oued. Bien suivre balisage pour éviter les failles profondes du bord d’oued.
Km 11,3 : Crevasses.
Km 12,8 : Entrée des dunettes.
Km 13,4 : CP1. Prendre direction S/SO (cap 198°) pour sortir du champs de dunettes.
Km 15,1 : Pointe de relief à main gauche.
Même direction (cap 196°) à travers bosses de sable et herbes à chameaux.
Km 16,7 : Passage dans petit amas rocheux. Traversée la vallée direction Sud (cap192°)
Km 18 : Reliefs vallonnés. Suivre sentier pour atteindre le plateau.
Km 19,4 : Sommet du plateau. Descendre vers la passe sablonneuse direction Sud (cap 174°)
Km 22,2 : Traverser champs de dunes cap 200°.
Km 24,8 : CP2 à la fin des dunes de l’erg Aitoulhetan. Prendre direction Sud (cap 184°)
Km 26 : Passage sablonneux dans petit relief. Prendre direction S/SE (cap 153°) jusqu’au Km 33.
Km 28,8 : Traversée d’un lit d’oued sablonneux. Vallée ± caillouteuse.
Km 29,7 : Petite maison à main gauche.
Km 33 : Jebel à main droite. Vallée caillouteuse. Direction Sud (cap 173°) jusqu’au Km 34,2
Km 34,2 : Sommet d’une petite passe sablonneuse dans le jebel Amessoui.
Suivre le lit d’oued qui descend jusqu’au bivouac, direction S/SO (cap 213°).
Km 37,2 : Arrivée B2.

 

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6 avril : journée de contrôle (extrait du site MDS)

 

 

« Demain, c’est la liberté »

Il est à peine 6 heures du matin. A l’horizon, le soleil peine encore à éclairer le djebel Irhs où se s’est posé le premier bivouac du 28e SULTAN MARATHON DES SABLES. Le vent qui a agité la première nuit s’est heureusement assagi. Autour du bivouac, certains courent déjà. Un décrassage de quelques minutes pour dérouiller les jambes. L’occasion aussi de se rassurer, de s’immerger dans l’ambiance.

En attendant le passage aux contrôles techniques, il y a les habitués, les vieux routiers. Depuis plusieurs années, ils se retrouvent sur le MDS avec la sensation de s’être quittés il y a à peine quelques jours. Pour eux, la routine est bien installée. Mais par expérience, ils savent aussi que le MARATHON DES SABLES n’est pas une course comme les autres et que tout peut y arriver.

Et puis il y a les « bizuths ». « C’est un mélange de sentiments, avancent Hamsul Sulaiman et Ahmad Fathi, venus du Brunei. Cela fait deux ans que nous préparons cette course. Alors il y a un peu de stress et de nervosité bien sûr mais surtout beaucoup d’impatience. » « C’est la journée la plus difficile », confie Fulvio Villano. L’Italien de 70 ans a l’expérience de six MDS. « Tu passes ta journée à te demander ce que tu prends avec toi et ce que laisses dans ta valise. C’est le point de non retour. Après le contrôle technique, c’est terminé. La seule chose dont tu es sûr, c’est que ce stress d’avant course, tu le laisses dans cette valise. Et demain, c’est la liberté ! »

 

 

 

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5 avril : arrivée (extrait du site MDS)

 

 

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